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Otti Otta
Otti Otta
25 novembre 2009

Les grands arbres

J'ai écrit un message à un vieil ami pour lui faire part de mon chagrin

Ce temps gris de novembre me donne le bourdon. Mes parents ont perdu ce matin un de leur meilleurs amis, de la race de ceux qui rendent chaque moment joyeux, de ces adultes que -enfants- l'on regarde vivre avec un amour fou. Je l'ai beaucoup aimé et il me l'a bien rendu. Mes plus beaux souvenirs d'enfance sont associés à cet homme et sa famille avec laquelle la mienne était très liée depuis les années 70. On formait les "Ganouche". Que c'est triste !
Portez-vous bien L. et profitez autant que vous pouvez, hein… Je vais tâcher d'en faire autant. Tout est si éphémère.

Je me mets sa réponse ici pour y revenir de temps en temps…

Je comprends votre tristesse. Les gens allègres, dynamiques, qui ont accompagné cette période de la vie - où l'on sait encore admirer les autres et les aimer sans calcul - sont comme les grands arbres, ces beaux tilleuls surtout. On avait l'habitude de s'abriter sous leur feuillage, de goûter leur ombre, de respirer leur parfum. Le jardin paraît désert quand on coupe ces tilleuls, irrévocablement désert. De mon côté, la liste des arbres coupés ou foudroyés s'allonge. Avec eux, le goût du rire s'estompe, disparaît. On se console dans la mélancolie - "le bonheur d'être triste" selon Beethoven. Mais je ne suis pas très joyeux non plus, ces temps-ci. Mes cours commencent en janvier et les étudiants me manquent cruellement.
Il y a si peu d'amour, de tendresse autour de nous. De désir, aussi. Quant à la liberté... Même la liberté de faire des conneries. Lisez le roman de Joseph Roth : Les Fausses Mesures. C'est aussi beau que Tchékhov.
Je vous embrasse.
L.

a_l_ombre_du_tilleul_album_full

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