le trome

Vendredi dernier, il pleuvait à l'heure du déjeuner.

J'ai pris le métro pour aller en rendez-vous chez un client, la SNCF (un jour de grève, donc…).
Ils sont à Montparnasse…

J'ai aimé le groupe de musique tzigane qui jouait en station. Une musique tellement pleine d'âme… Les gens s'arrêtaient, pour une courte pause, sourire aux lèvres. Ce n'est pas si courant. J'ai lu qu'une expérience a été réalisée à New York où les gens sont plus pressés encore qu'à Paris : un musicien d'un immense talent, qui fait salle comble au moindre de ses concerts dont les places sont vendues une fortune, est allé jouer une heure de violon dans le métro de la grosse pomme.
Et là, incroyable, les gens ralentissaient bien leur allure mais pas une personne qui se soit arrêtée vraiment. A l'exception d'un enfant : un petit dont la mère tirait le bras et qui résistait ! Il voulait écouter cette musique ! Il sentait bien, lui, que ce qu'il entendait méritait une pause. Sa mère l'a laissé une minute puis a entraîné son fils de force. Pas le temps. Comme c'est terrible cette cadence infernale !!
J'ai interrompu ma marche un moment. Regardant le public, les musiciens, que des hommes. Ecoutant leurs chansons. Ces longs couloirs sombres et privés de lumière du jour me plaisent. Comme cette photographie en noir et blanc de Ronis♡, magnifique et parfaitement décalée en sous-sol urbain !!

pS : pour l'anecdote, en sortant du métro, sous la pluie, la bride de ma sandale s'est cassée ! Pour rejoindre le bureau dans lequel j'étais attendue, j'ai du faire 500 m dans la rue, un hall d'accueil, un premier ascenseur, un second, et enfin un immense couloir. En temps normal j'aurais été terriblement gênée avec ma chaussure cassée. Là je ne sais pas, est-ce dû à cette pause dans le métro, je m'en fichais royalement !!