Des trésors… My vintage home

19 octobre 2012

Des trésors… My vintage home

Notre maison, c'est un puzzle. Chaque meuble, chaque bibelot a une histoire. Chaque petite pièce qui compose notre intérieur nous ramène à un souvenir. Mon appartement de célibataire était déjà sur ce mode-là. L'homme lui, vivait plutôt dans le neuf. Il n'était pas très attaché à son intérieur. Lorsqu'il a quitté sa Normandie natale pour me rejoindre à Paris, il n'est pourtant pas venu les mains vides. Vous avez vécu ça aussi, l'invasion de votre chez vous ? Lorsque les déménageurs ont posé le dernier carton sur le vieux parquet si beau de mon grand deux pièces, buvant un verre avant de repartir vers la Normandie, l'un d'eux a dit comme ça : "c'est dommage, c'était joli ici…".

Les déménageurs sont donc partis. L'homme et ses malles, non. J'étais plus que furax : juste avant son déménagement, pour me faire une surprise, l'homme avait acheté une graaaaaannnnde table basse et deux fauteuils en rotin qui sentaient encore le neuf en arrivant chez moi. Chez nous. Sans me consulter. On a passé pas mal d'années avec eux. Pour l'anecdote, comme on ne pouvait plus faire un pas dans l'appartement tant il y en avait partout, nous étions descendus manger un sandwich grec-frites. On était en plein cœur de Pigalle. Le repas sous les néons s'est déroulé sans l'échange d'une parole. Je me sentais complètement envahie.

Finalement, on a réussi à cohabiter l'homme et moi, mes meubles et les siens aussi. Le point positif de tout ça, c'est que très vite nous avons déménagé. Scellant notre union par une signature devant notaire pour l'acquisition d'un toît. Doublant la surface de notre lieu de vie, nous avons commencé à chiner ensemble. Les puces le dimanche, les vide-greniers, les brocantes croisées lors de nos week-ends en amoureux sur les route de campagne… L'homme y a pris goût immédiatement. Les miracles de l'amour, hein ! Il n'a pas fallu trois ans pour que nous déménagions à nouveau, enrichis d'un bébé, un autre en train de mûrir au chaud dans mon ventre. Et la maison qui nous habrite tous les quatre aujourd'hui est un terrain de jeu idéal pour qui aime les vieilleries. Car elle est grande. Nous y avons bien une penderie Ik*a, une cuisine assez classique, deux ou trois cadres modernes et des lits achetés neufs. Pour le reste, ce n'est que du vieux… Des trouvailles. Des coups de cœur. Beaucoup de bonnes affaires. Une folie, le canapé danois des années 60. Des meubles de famille aussi. Et tout ça forme donc le puzzle dont je m'amuse à mélanger les pièces pour lui donner une nouvelle forme. Déplaçant, restaurant, réarrangeant ici ou là. Ajoutant quelques coussins faits-main, tricotant plaids et housses, teintant de vieux draps, les transformant en nappes et housses de couette…C'est un jeu sans fin qui m'occupe pas mal et qui m'amuse toujours autant.

Samedi dernier, profitant que les enfants passaient l'après-midi à une fête d'anniversaire, l'homme m'a accompagnée aux Emmaüs des Neuilly. J'étais sidérée d'y trouver une théière dont je rêvais : un modèle daté 68 d'Arabia Finland, comme neuf. Je me demande comment il a échoué là. Un grand vase bien lourd en verre soufflé. Un bougeoir vintage en céramique orange, à 50 cts, aussi. Et un tout petit guéridon vintage trop joli.

Et hier, j'ai reçu un colis contenant quelques suédoiseries chinées cet été sur un site : un champignon de céramique qui a trouvé sa place à côté de la lampe de chevet champignon achetée sur au même endroit il y a un ou deux ans. Et deux figurines porte-fleurs, petites bonnes femmes que j'affectionne tant, signées, payées une bouchée de pain.