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Otti Otta
Otti Otta
22 avril 2012

Chasseurs de soleil #1 Hossegor

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Il était une fois des parents qui avaient décidé de repartir en vacances de Pâques dans les Landes et le Pays Basque, parce que l'an dernier c'était trop bien. Hossegor, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et San Sebastian : c'était l'itinéraire prévu. Prévus aussi, les cours de surf. La séance shopping (des espadrilles maman, des espadrilles avec les rubans parce que les miennes elles sont trop petites !). Le bord du lac. Les apéros en terrasse. La plage avec seaux et pelles. L'océan, les vagues, le soleil.

Le quoi ?

Le soleil

Ha ha haaaa haaaa ha ha !

Ben quoi ? C'est drôle ?

Il était une fois des parents qui étaient un peu zinzins. Complètement zinzins, peut-être même. Après deux jours dans des landes pas trop grises mais venteuses (surf : OK, piscine du Blue Hotel chauffée : OK, lèche vitrine et shopping entre filles : OK, craquage du grand sur un skate fluo revival années 80 en plastique lâchage total : OK) un passage éclair dans un Biarritz houleux (mais pour les tapas au Bar Jean, ça valait carrément le coup), une arrivée mi mi plutôt soleil à Saint-Jean, après tout ça, donc, on a dû cogiter, avec l'homme. Parce que le pays basque sous la flotte, même si on a un garçon qui surferait dans de la glace, ça craint. ça craint même grave ! Et notre poule, elle, ne fait pas encore de surf. Et là, impossible de jouer dans le sable bien longtemps. Hendaye, Irun, tout ça, sous l'eau. Et avec le vent, ça fait faire des brrrr bizarres et énervant. L'hôtel chouette pour dormir, mais y passer des heures, ça non, hors de question ! Donc, on a laissé passer deux jours. Le temps de faire des coucous, de permettre à Leo de surfer un peu. Et puis un matin qu'on nous jetait carrément des seaux d'eau à la figure, c'est ce qu'on aurait dit, pendant le petit dej, on ne disait pas grand-chose. On a regardé la météo dans le journal. On a refermé le journal. Sans un mot. Je suis sortie fumer une clope. rentrée avant la fin, parce que le vent, le pluie… Pff. Retour à mon énième café crème et là, l'homme rayonne (les enfants sont retournés dans la chambre. On s'en moque). Il me dit comme ça : "il fait beau à Barcelone". "Ah ?" je me contente de dire. Je lance discrètement google sur mon téléphone en tapant "distance Saint-Jean-de-Luz Barcelone". Ca me dit : 380 km. "C'est pas si loin, 380 bornes, ça vaut le coup".

Comme deux gosses on était. L'homme file s'excuser auprès de notre aubergiste un peu dépité mais comprenant très bien, je refais les valises, j'annonce aux enfants qu'on part à la chasse au soleil et… tous en voiture !

On dépose la combi de Leo (Xabi le prof de surf jure qu'il n'a jamais vu un temps pareil aux vacances de Pâques, dit plein de gros mots avec son accent et ses cheveux encore plus bouclés avec toute cette pluie, il est furax Xabi et nous prédit que de toutes façons on trouvera pas le soleil à Barcelone…).

Tout le monde est là ? Ouiiiiii ! Prêts ? Ouiiiiiiii

OK, l'homme branche son GPS. C'est quoi la blague ? 590 km. On relance. 590 km et 6h30 de route. Gloups. Les 380 bornes, c'était à vol d'oiseau. Nous des ailes, on en a pas. Et on s'en fiche ! C'est parti mon kiki !!

On l'a fait. On a traversé l'Espagne de l'Atlantique vers la Méditerranée. 600 bornes de désert montagneux. Pas âme qui vive. Sur le toît du monde on était, disait l'homme. Qui trouvait drôle ce pays, l'Espagne. On a fait une pause déjeuner dans une station d'autoroute : on a pu avoir de la pizza congelée décongelée dans le micro ondes sur place (il n'y avait que ça à manger). Et du café (en thermos, si !)

Ce fut long. Etrange. Euphorisant. On avait plus de tel. Plus d'internet. Libres et confiants ! Malgré les nuages présents durant tout le trajet. Et puis Barcelona, que nous ne connaissions pas. Une ville extraordinaire ! On a vu la Sagrada Familia de nuit seulement, à pieds, en cherchant un endroit pour dîner tard tard tard, creuvés mais heureux. En arrivant, on s'est assis pour un apéro dans le centre, avec des olives à tomber. Un espagnol nous a recommandé un hôtel à deux pas. Oui mais complet. Un autre, complet aussi. Un autre "muy muy completo" comme ça pendant plus d'une heure ! L'homme il m'a même envoyé demandé au Pulman s'il y avait des chambres. Oui, une à lit simple et à 395 euros ! (ils sont comme nous les espagnols, ils ont pris une méchante claque avec l'euro. C'est même sûrement pire pour eux : il y a 20 ans chez eux tout était nettement moins cher qu'en France. Aujourd'hui, qué no !)

On a finalement trouvé un hôtel parfait à deux pas du chez d'œuvre de Gaudi sans y laisser un bras, grâce à un très gentil réceptionniste muy completo et deux passants et un chien dans la rue. Le resto italien à l'espagnol était le plus chouette des chouettes (si on avait ça à Paris !). Il faisait doux. On a ri. On a bien dormi et… on s'est levé comme dans un rêve, le ciel bleu et la température à 27°

Barcelone pour 24 heures, c'est en accéléré qu'on l'a vue. Mais on y retournera, c'est sûr.

Après la plage magnifique, baignade dans l'eau azur sous un ciel turquoise, repas en terrasse sur la plage, on a filé vers le nord. Quelques arrêts dans de petits villages et direction Roses, juste avant la frontière, pour ne pas avoir trop trop trop de route à faire le lendemain. Quelques heures d'Espagne encore, de tapas et de brise marine. De la montagne un peu partout toujours. Des gens gentils, dont un couple qui dînait avec nous en terrasse le soir et nous racontait leur resto à Collioure, où nous avons promis d'aller, un jour.

Et enfin le retour. Nos enfants cools pendant la longue route. Signe selon moi qu'ils ont passé de bonnes vacances, malgré les 2 900 kms à supporter. Et c'est bien le principal…

 

#1 Hossegor

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Commentaires
M
Ah oui, Collioure, c'est très joli et je te conseille d'y aller. Mais pas en été, c'est bondé!
M
Vous avez eu plus de chance que nous à Barcelone!... Le pays Basque, j'ai vraiment un faible pour cette région, mais sous les seaux d'eau, non merci!
M
Ben, vous avez eu raison ! 27° même pour 24 h quel bonheur.
Otti Otta
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